[Création perso {Texte}] Parce que j'avais envie d'écrire.

* Traduction > Folie de fureur

Haine.
Tous des pourris. Une simple différence fait donc autant de dégâts ... ? Intolérance. C'est tout. Mais je n'ai que ce que je mérite apparemment, la mort. Morte ? Pas encore...au grand malheur de certains. Tout ça pour ça. Différence. Je n'ai pas choisi cela, mais je dois quand même être coupable, car c'est comme ça, et puis c'est tout. Ces gens sont trop bêtes pour comprendre qu'on est comme on est. Parce que eux, ils n'ont pas d'originalité, pas de personnalité, ils servent à rien, ils n'arriveront à rien. Chaque personne se distinguant des autres est considéré comme un cas à part, et est rejetée. C'est mon cas. Et ouais. Ch'uis noire, j'ai des cornes sur ma tête, j'ai des yeux rouges, c'est anormal pour ma race, et tout le monde me déteste pour ça. Parce que eux, ils sont normaux, et semblent bien contents de l'être, à en voir comment ils se moquent de moi. Même pas un seul pour m'aimer comme je suis, pour m'aider. Parce qu'ils sont tous pourris. Voilà. Vous vous demandez ou je suis là, actuellement ? Enfermée dans une cave par trois de ces abrutis, éclairée par deux bougies que je rallume quand elles s'éteignent. Je suis dans le noir absolu sans cette lumière, mais bizarrement j'aime ça. Rien voir, c'est bien. Bien pour assassiner en silence ceux qui voudront venir me narguer. Ca fait une semaine que je moisis ici et j'en ai déjà marre. J'ai faim. Parce qu'ils me donnent presque rien. Je suis forcée à rester ici comme une prisonnière. J'en ai déjà tué un. Ouais. Mais il le méritait. Tous les jours, il venait m'insulter car je suis toute noire. Et un beau soir, j'en avais ras le bol, alors je l'ai buté. Suite à ça, trois de ses amis m'ont traîné ici. C'est donc récent. Mais que voulez-vous, à force de se faire haïr pour une simple apparence on devient méchant. Parce qu'on veut se venger, et à la fin, on se vit que pour torturer, pour saccager la vie des autres, simplement pour satisfaire un désir sadique. Je suis devenue complètement folle. Et j'en ai rien à foutre. Faire du mal suffit à mon bonheur maintenant. Ma misérable existence en ce monde ne tient plus qu'à ça. Rencontrer la Mort, à mon tour ? Ca ne me fait pas peur. Si je dois mourir un jour, je m'en ficherai. Ma vie n'est plus rien à mes yeux. Car je n'ai pas d'entourage, pas de confidents, car tout le monde me déteste.

Suis-je vraiment malheureuse à cause de ça ? Non, mon tourment s'est transformé en folie extrême. Maintenant, je suis heureuse, je massacre tout être vivant à ma portée, le torture, l'insulte, pour lui gâcher la vie, comme on a gâché la mienne. Pourquoi devrait-il connaître le bonheur et pas moi ? C'est pour ça que je leur apprends la méchanceté. Dans le village où je suis, il n'y a que des Pokémon. Il y en a même un de ma race. Lui est normal. Il est tout rose, tout mignon, et beurk. J'aime pas le rose, j'aime pas ce qui est mignon. Il est moche. Et il ose se moquer de mon apparence. Alors que lui, il est pas mieux. Quand je trouverai un moyen de sortir d'ici, je le tuerai. Ouais. Il a ôté mon âme, je lui ôterai la vie. Le sang c'est beau, c'est bon. J'aime bien son goût depuis que je suis comme ça. Parfois, il m'arrive de me mordre pour en boire un peu. Je ne peux pas prendre celui des autres dans ma situation... Dommage. D'ailleurs, j'avais décidé de faire le plus de dégâts possibles dans mon village une fois dehors. Mais je crois que je vais devoir trouver un moyen. Réfléchissons. Mon seul moyen est cette porte à barreaux. Avec une attaque assez puissante, je peux les écarter pour partir... Force. Oui c'est ça, Force. Je peux essayer. En utilisant cette attaque, une grande énergie s'empara de moi. Et j'ai réussi à les déformer, ces maudites barres de fer. Libre. Enfin, pas pour l'instant. Aussi bêtes qu'ils sont, ils n'ont même pas laissé un garde pour me surveiller. Je pus donc partir de cette cave rapidement.

Dehors, enfin dehors. Tout le monde dort, il fait nuit noire. Cool. Je pourrai réveiller et tuer quelques uns. Mais j'ai une cible numéro un : Mew. Oui, cette affreuse fée rose. Elle dort toujours dans la cheminée de sa maison, je trouve ça moi même étrange. Elle ose se moquer de moi, alors qu'elle est non seulement moche, mais aussi débile. Pff. L'heure de la vengeance a sonné. Ding dong. Et comme on dit, la vengeance est un plat qui se mange froid. Sauf que la mienne va se manger brûlante... Sur le toit de cette maison, un long rayon enflammé sortit de ma gueule pour parcourir le long de la cheminée. Peu après, on pouvait entendre un hurlement de douleur. Mes muscles me forcèrent à sourire. L'intérieur du bâtiment venait de prendre feu. Une fumée noire se dégageait par ailleurs de là ou j'avais craché mon Lance-Flamme. Cris, gémissements, pleurs, tout y était. Puis plus rien. Il était mort. A cause de ses appels au secours, un Carabaffe arriva sur les lieux, et se mit aussitôt à cracher un Hydrocanon après avoir enfoncé la porte. Pas de bol, j'étais là, et je me dis un plaisir de me jeter sauvagement sur lui. A l'aide d'un fort coup d'estoc avec mes griffes, je lui avais transpercé le ventre, juste là où il fallait, et j'avais enfoncé suffisamment ma patte pour en ressortir de force le coeur. La tortue me regarda longuement les yeux exorbités, avant de tomber à la renverse, sans vie. Je vis l'organe dégouliner de sang dans la main, que je lançai dans les flammes qui rongeaient le bâtiment. Le jour allait bientôt se lever. J'avais satisfait mon envie de meurtre. Dans la nuit, se déplaçait à présent ma petite silhouette, rapidement cachée par la brume.
Haine...quand tu nous tiens.