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 Sunshine et Snowdark

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Snowdark
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Snowdark


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Sunshine et Snowdark Empty
MessageSujet: Sunshine et Snowdark   Sunshine et Snowdark I_icon_minitimeJeu 10 Juin - 17:24

Voici une histoire qui devrait vous glacer le sang.... Ames sensibles s'abstenir !


Chapitre 1

La pluie n’avait cessé de tomber de toute la journée et le soir venu, Sam avait pris la décision d’aller se balader dans la campagne. Il tenta de convaincre Lydie de l’accompagner, mais elle préférait rester à la maison pour faire la vaisselle et un peu de rangement car elle avait toujours détesté vivre dans le désordre. A vrai dire, ça l’arrangeait bien que son époux aille prendre l’air. Il ne lui trainerait pas ainsi dans les jambes et aurait le champs libre pour les tâches qu’elle voulait accomplir avant de se mettre au lit. Sam sortit donc seul au clair de lune. Il y voyait bien malgré le ciel noir d’encre. Une légère brise lui fouettait le visage et faisait onduler ses courts cheveux grisonnants. Il avait des yeux noisettes d’une extrême douceur et malgré sa grande taille, il avait toujours été aussi doux qu’un agneau. Des gouttelettes d’eau tombaient encore des arbres, et le son qu’elles produisaient en s’éclatant sur la terre donnait l’impression qu’une douce musique était diffusée dans la campagne paisible. Sam longea le sentier qui courait le long de l’orée de la forêt pendant un laps de temps qu’il n’aurait pas pu définir tant il se sentait bien et en communion avec la nature environnante. Sam avait toujours adoré être au milieu des prés et des champs et ce besoin s’était intensifié avec l’âge.

Il avait construit la petite maison qu’il habitait avec Lydie de ses propres mains, au lendemain de leurs noces. Il avait tout de suite aimé Lydie et savait, avant même de connaitre son prénom, qu’il finirait sa vie auprès d’elle. Lydie était plutôt grande pour une femme et ses longs cheveux bruns redoublaient son allure. Elle avait les yeux de la couleur de l’océan après la tempête et Sam aimait à s’y noyer. Le jour de leur rencontre, sans même savoir qui elle était, il lui avait affirmé que jamais il n’apprendrait à nager car il ne voulait plus jamais la quitter du regard. A ces paroles, Lydie avait fortement rougi et ne sut quoi répondre à cet étranger qui avait su toucher son cœur. Quelques semaines plus tard, ils étaient mariés ! La petite demeure qu’il lui avait construite était logée au milieu d’un magnifique pré aux herbes grasses et un petit ruisseau s’écoulait à quelques dizaines de mètres et alimentait le puits de la maison. Plus loin, était nichée une forêt d’arbres centenaires dont la cime cachait le pied des montagnes. Il n’était pas rare d’apercevoir des animaux sauvages s’approcher de la bicoque à la recherche de nourriture et on entendait toujours chanter les oiseaux. Sam était heureux de vivre dans cet endroit avec la plus merveilleuse des épouses. Il était même heureux de s’en vanter auprès de tous les gens qu’il avait pu rencontrer au cours de sa vie.

Les gouttes de pluie recommencèrent à tomber et Sam se retrouva coincé sous un orage d’une rare violence qui éclata soudainement. Le premier coup de tonnerre le sortit de sa douce rêverie dans laquelle il avait doucement glissé en se remémorant tous les merveilleux moments passés auprès de Lydie et il se mit à courir en direction de sa petite maison aussi vite que ses jambes purent le porter. Il ne mit que quelques instants à rejoindre le petit sentier duquel il s’était écarté pour admirer un champs de fleurs sauvages, dont il avait prévu d’en cueillir un petit bouquet à offrir à sa douce Lydie qu’elle aurait sûrement glissé dans le petit vase bleu dont la place est sur le guéridon offert par sa mère le jour de leur mariage, dans le salon. Mais le mauvais temps l’avait trop rapidement rattrapé. Les éclairs déchiraient la noirceur de la nuit dans un roulement de tonnerre assourdissant et la pluie redoubla son intensité. Il longea donc le sentier jusqu’à la bifurcation qui le menait chez lui. Son souffle ne lui permit pas de continuer sa course et un point de côté le stoppa net. Il se plia en deux en se tenant le ventre et essaya, dans de grandes inspirations, de récupérer un semblant d’air dans les poumons. Il avança, après être resté dans cette posture quelques minutes, mais beaucoup plus lentement qu’il ne l’aurait voulu. Au bout de quelques instants et une pénible marche, il aperçut la lueur de la lampe de la cuisine.

Il marcha jusqu’à la porte et ce que découvrit Sam en l’ouvrant, le laissa scié sur place. Il n’avait même pas la force d’hurler à la vue du spectacle qui s’offrait à lui. Jamais il n’avait vu de scène aussi atroce, pas même quand il revenait de la chasse et qu’il dépeçait le gibier afin d’en faire un met de premier choix et dont seule sa femme avait le secret pour la cuisson. Lydie gisait sur le sol, ses longs cheveux baignant dans une marre de sang. Son œil droit ne tenait plus au visage que par le nerf optique sanguinolent . Une partie de ses lèvres avait été arrachée, découvrant ainsi ses dents blanches. Ses entrailles étaient éparpillées sur le parquet vieilli que Lydie avait sûrement du nettoyer le matin même, et que, si elle le voyait à présent dans cet état, pousserait un cri de colère avant de regarder Sam faire la mou, pour finalement éclater de rire et tout laver de nouveau. Une grand partie de ses bras et ses cuisses avait été lacérée, ces profondes entailles semblaient être, visiblement faites par des griffes ou des crocs extrêmement aiguisés. Sa jambe gauche avait même été sectionnée au niveau du genou et trainait à quelques centimètres à droite de Lydie. L’horreur était indescriptible et Sam sembla ne pas croire ce qu’il voyait, il semblait être dans un cauchemar malgré qu’il soit bel et bien éveillé. Tout autour de lui, lui paraissait irréel. Il réalisa, tout à coup, qu’un bruit sourd et prolongé s’échappait de sa gorge, mais là encore, était-ce bien lui qui poussa ce semblant de cri. Il n’en était pas sûr.

Sam se jeta à genoux, en un seul bon, auprès du cadavre de son épouse. En lui soulevant la tête, il fut horrifié d’entendre, mais surtout de sentir tous les os de son crâne et de son cou se briser sous ses doigts. Sous cet effet qui lui souleva le cœur et dans un sentiment de conservation qu’il avait pour tout être humain, il redéposa doucement ce qui restait du visage de Lydie sur le sol. C’est en lui basculant la tête vers l’arrière qu’il remarqua qu’elle avait également eu la gorge arrachée et qu’un écoulement de sang moite s’en échappait encore. En regardant la dépouille de sa pauvre épouse, Sam se disait qu’aucune partie de son corps, jadis magnifique, n’avait été épargnée.

Il resta un très long moment assis, sans bouger, les yeux dans le vague, sans savoir si, lui-même, était vivant ou mort. Il se repassa la soirée dans sa tête, ne sachant pas pourquoi il était sorti, au juste. Car s’il était resté auprès d’elle, rien de tout ça n’aurait eu lieu ou, tout au moins, il aurait pu la protéger. Il pensa même qu’il aurait pu faire diversion, en occupant la chose qui avait perpétré ces atrocités, pour laisser le temps à Lydie d’aller chercher de l’aide. Tous ces scénarios se bousculaient dans son esprit, puis il leva les yeux et remarqua que la maison était dans un triste état et machinalement, avec un sourire crispé sur les lèvres et à haute voix, en fit la remarque à Lydie, espérant qu’elle puisse encore l’entendre. Une fois encore, il imagina sa femme en train de râler pour savoir comment cela se faisait que rien ne se trouve à sa place. Non pas qu’elle était quelqu’un de maniaque, mais elle aimait avoir une maison propre et ordonnée, tout d’abord pour son époux et elle, mais aussi au cas où ils auraient une visite inopinée, car elle aimait recevoir ses voisins et les traiter comme des rois. C’est en se rappelant les traits de caractères de Lydie que Sam réalisa qu’il venait de perdre sa femme et que plus jamais il s’amuserai à la faire enrager pour faire le ménage ou même la serrer dans ses bras. Les larmes se mirent à lui couler le long des joues malgré lui. Son équilibre mental était ébranlé et pourtant il ne semblait pas l’avoir totalement réalisé.

Une lueur de lucidité lui traversa soudain l’esprit. Il fallait trouver de l’aide. N’importe qui qui pourrait lui affirmer qu’il n’était pas fou et que ce carnage avait bel et bien eu lieu. Sam réunit le peu de force qu’il lui restait. Il se redressa mais l’homme avait l’impression que ses jambes se dérobaient sous le poids de son corps. Au bout de longues minutes qui lui parurent une éternité et au prix d’un effort démesuré, il arriva à la porte d’entrée qui était restée ouverte. Les larmes ne cessaient de couler, ce qui lui brouillait la vue. Il en franchit le seuil. Et c’est à cet instant précis que Sam crut voir une ombre se faufiler à quelques mètres de lui. Sam se mit à crier pour qu’on lui vienne en aide, croyant que cet ombre pouvait être quelqu’un qui se serait trouver là par hasard. Mais il ne reçut aucune réponse. Il renouvela ses appels, encore et encore, mais toujours rien ! Pas un bruit ! Puis il commença à se demander si ce n’était pas le fruit de son imagination, s’il n’était pas la malheureuse victime d’une hallucination. Quand, tout à coup, l’ombre se jeta sur lui, avec une terrible fureur. Sam se mit à hurler, ne comprenant pas ce que c’était, ce que cette chose lui voulait. Aucun doute que c’était ça qui avait tué Lydie. Mais pendant que Sam hurlait, l’ombre lui saisie la langue et tira dessus, comme un élastique que l’on essaie de tendre à son maximum et qui finit par vous claquer dans les doigts, et finit par la lui arracher complètement de la bouche dans un jet de sang effroyable. Le regard de Sam était plus qu’affolé, il ne ressentait même pas la douleur de la perte de son organe gisant à ses pieds tant il était terrorisé. Il regardait cet chose qui gesticulait près de lui sans avoir la force de se débattre malgré que cette ombre soit bien plus petite que lui. Cette créature lui parut de forme humaine mais avait une puissance qui ne pouvait appartenir à quoique ce soit de connu sur cette terre. L’ombre regarda Sam pendant un court instant, comme semblant se moquer de lui ou même le défier, puis passa sa main à travers la poitrine de Sam, lui en extirpa le cœur et l’avala en deux coups de dents. Le regard de Sam se renversa pendant que l’ombre se léchait les doigts recouverts de son sang, puis le corps du pauvre homme tomba à terre dans un bruit sourd et l’ombre repartit aussi vite que l’avait été son assaut et disparut dans la campagne calme du petit matin, juste avant le lever du soleil.


Chapitre 2

Sunshine se réveilla en sursaut, presque en pleurs. Ces derniers temps, elle était la proie d’horribles cauchemars, plus effroyables les uns que les autres. Les gens s’y faisaient atrocement mutilés et mourraient dans de terribles circonstances. Elle se leva et pris un verre d’eau afin d’humidifier sa gorge asséchée par ses cris nocturnes. Sunshine enfila, par la suite, une chemise et se dirigea vers l’entrée de la maison pour aller prendre l’air et ainsi se remettre de ses émotions. L’air de la nuit était frais et humide. L’orage qui avait éclaté plus tôt dans la soirée était enfin apaisé. Une brise légère lui caressait le visage, séchant ainsi les larmes qui lui coulaient encore sur les joues. Elle ne savait pas pourquoi de telles choses lui venaient à l’esprit, mais une chose était sûre, elle ne voulait plus que ça se reproduise, quitte à ne plus jamais fermer l’œil de sa vie. Jamais elle n’avait ressenti de telles sensations. Ses cauchemars semblaient d’une telle réalité qu’elle pouvait même sentir l’odeur du sang et de la mort. Elle avait même l’impression de sentir les dépouilles des victimes qu’elle voyait en rêve, mais elle aurait été incapable de mettre un nom sur leur visage, ne fut-ce qui leur en reste. Malgré le calme qui, peu à peu, ralentissait les battements de son cœur affolé, elle en tremblait encore. Au bout de quelques instants, Sunshine rentra car elle commençait à ressentir la morsure du froid. Elle referma la porte derrière elle et alla chercher la couverture de son lit avant de s’installer dans un fauteuil tout près de la cheminée dont les braises chaudes crépitaient encore un peu. Elle s’asseyait confortablement et remonta ses jambes contre elle, elle appuya sa joue contre ses genoux et contemplait, pendant de très longues minutes, le feu mourant. Petit à petit, la jeune fille replongea dans le sommeil et cette fois aucuns rêves violents ne vinrent la troubler.

Quand Sunshine ouvrit de nouveau les yeux, le soleil, déjà haut dans le ciel, resplendissait. Malgré qu’elle réussit à dormir paisiblement près de quatre heures, son visage était marqué par la fatigue. Sunshine était une jeune fille pleine de vie et appréciée de tous. Ses longs cheveux châtains entouraient son visage angélique, qui était rehaussé de magnifiques yeux émeraudes en amande. Elle était de stature moyenne et son corps, mince et élancé. Sunshine se leva de son fauteuil. Cette fois, les braises étaient mortes dans la cheminée et elle frissonnait légèrement. Elle avala une tasse de café rapidement. Elle se fit un bun de toilette, se coiffa et s’habilla en quatrième vitesse car elle était en retard à la boulangerie. Elle travaillait avec Eloïse, la vieille boulangère du petit village où Sunshine avait vu le jour. Elle avait perdu ses parents trop tôt dans sa vie et c’est cette vieille femme qui fit office de tuteur jusqu’à ce qu’elle ait l’âge de se débrouiller seule, mais elle avait besoin de Sunshine pour livrer le pain frais aux habitants du village et des environs, car Eloïse n’avait plus la santé de le faire elle-même. Sunshine sortit de la maison et courut aussi vite que possible jusqu’à la petite boutique.

Sunshine n’eut pas le temps de passer la porte que la vieille femme lui tomba dessus. Elle avait le visage rouge de colère et ordonna à la jeune fille de passer son tablier en vitesse et d’aller à l’écurie. Eloïse pouvait se montrer très dure envers elle, même si elle savait que ses excès de colère ne l’impressionnaient plus depuis longtemps. Sunshine se rendit auprès de Starlight, son cheval, et chargea sa livraison dans la charrette. Paul, le fils d’Eloïse, avait déjà attelé le cheval et arriva les bras chargé de pains et miches qu’il déposa, lui aussi, près de la cargaison de la jeune fille. Ils montèrent tous les deux à l’avant de la petite chariote. Paul fouetta les rennes afin de les faire claquer à quelques centimètres au dessus de Starlight qui commença à avancer à petit trot. Ils s’arrêtèrent à chaque maison où le pain avait été commandé, la veille à Eloïse ou plusieurs jours à l’avance. Mais aujourd’hui, Sunshine n’avait pas le temps de rester à discuter avec toutes ces personnes qu’elle connaissait bien. Elle remettait la commande de chacun en moins de cinq minutes. Aucun de ses clients ne s’étaient plaint de son retard et tous l’avaient accueilli avec le sourire. Une petite heure plus tard, elle livra la dernière miche au village et à présent, elle et son compagnon se mirent en route pour les livraisons en dehors du village. Seuls trois couples n’y habitaient pas mais ça ne la dérangeait pas de leur rendre visite. Sunshine et Paul arrivèrent à la ferme des McCorthy, une quinzaine de minutes plus tard. Eileen, l’épouse de Jim McCorthy, l’accueillit avec une tasse de thé comme à l’accoutumé mais Sunshine refusa poliment le breuvage et, après lui avoir remis sa commande, remonta sur la charrette auprès de Paul. Ils se dirigèrent à présent vers la maison de Lydie et Sam Connors. Sur la route, elle aperçut une ronde anormale de corbeaux qui virevoltaient dans le ciel. Sunshine en fit la remarque à Paul qui leva les yeux au ciel et regarda les oiseaux. Il rassura la jeune fille en lui affirmant que les volatiles avaient dû trouver une carcasse d’animal, mais Sunshine ressentait une drôle de sensation et plus ils se rapprochaient de la maison, plus le malaise grandissait. Ils y arrivèrent quelques instants plus tard, Sunshine se jeta presque à terre et se mit à hurler en découvrant le corps de Sam sur le pas de la porte. Les corbeaux lui picoraient les orbites des yeux et la plaie béante à la poitrine. Au son de la voix de Sunshine, les oiseaux prirent leur envol dans un fracas de plumes et Paul était, à présent, à ses côtés, également horrifié. Puis le jeune homme entra dans la maison et eut du mal à reconnaitre la pauvre Lydie. Il se mit une main sur la bouche pour s’empêcher de crier devant ce carnage.

Sunshine pleurait à chaudes larmes et refusa d’entrer dans la maison, de peur de ce qu’elle pourrait y découvrir. Paul, quant à lui, était aussi blanc que la neige qui s’échoue sur le sol en hiver. Il sortit et attrapa Sunshine par le bras. Il la tira jusqu’à la charrette sans ménagement et l’aida à y monter. Il avait conscience que Sunshine était sous le choc, mais ce n’était pas le temps de trainer dans les parages, car l’animal, ou quoique ce soit qui ait fait cela, était peut-être encore dans le coin. Sunshine avait les yeux perdus sur l’horizon et n’ouvrait plus la bouche malgré les injonctions du jeune homme, mais rien y faisait. Elle ne lui décrocha même pas un mot, pas un regard. Ce qui troubla Sunshine au plus profond d’elle, c’est que Sam Connors avait été mutilé exactement comme elle l’avait vu dans le cauchemar de la nuit précédente, même si l’homme de son rêve ne possédait pas de visage distinct et, à ce souvenir, ses larmes redoublèrent. Puis elle se tourna vers Paul et elle lui demanda de retourner le plus vite possible au village afin d’avertir les autorités. Paul fouetta Starlight et lui ordonna le galop. Le cheval, peu habitué à ce rythme, pourfendait l’air et très peu de temps après, les deux jeunes gens entrèrent dans le village à une allure folle qui surprit les promeneurs. Paul tira comme un fou sur les rennes et Starlight s’arrêta juste devant le bureau de Tom Brody. C’est cet homme d’une cinquantaine d’années et de haute stature qui faisait régner l’ordre à Illside Town. Paul descendit le premier et pris Sunshine par la taille des deux mains, la souleva dans les airs avant de la déposer doucement sur la terre ferme.

Les deux jeunes gens rentrèrent, encore totalement affolés, ce qui fit sursauté le vieux Tom qui s’était assoupi, assis sur sa chaise et les deux jambes croisées sur son bureau. Il leur demanda de se calmer un peu et de parler chacun leur tour mais rien y faisait. Tom cria alors un grand « Stop ! » qui résonna dans toute la pièce, ce qui surprit Sunshine qui s’arrêta net. Tom finit par demander à Paul ce qui les avait amené et surtout pourquoi ils se trouvaient dans un tel état, mais c’est Sunshine qui lui expliqua ce qu’ils avaient découvert. Cependant elle ne lui parla pas des similitudes avec ses cauchemars qu’elle préférait taire jusqu’au jour où elle y verrait un peu plus clair. Suite à l’exposé de la jeune femme, Tom, qui s’était levé d’un bond à leur arrivée, se laissa tomber dans sa chaise sous le poids de l’émotion, et fut surpris quelques instants. Car aussi loin qu’il s’en souvienne, jamais de tels crimes n’avaient été perpétrés dans les environs. Il ordonna à Paul de ramener Sunshine à la boulangerie et de tout expliquer à Eloïse. Puis Tom sortit de son bureau, laissant les deux jeunes personnes seules dans la pièce.

Tom se rendit aussi vite qu’il put chez les Connors. En découvrant le carnage, il fut pris de hauts-de-cœur de dégouts. Les corbeaux s’étaient remis à leur ouvrage sur le corps de ce pauvre Sam qu’il connaissait bien. Il pénétra dans la maison envahit de mouches. L’odeur de la mort y régnait, mais cette fois, c’est son estomac qui ne tint pas le choc quand il aperçut la dépouille de Lydie et son déjeuner s’échoua sur le sol. Il n’y avait aucun doute que ça faisait deux à trois jours que le couple avait été tué et il retourna au village pour prévenir quelqu’uns des hommes valides de Illside Town afin de l’aider à rapporter ce qui restait de leurs corps. Ils recevraient ainsi une sépulture descente.

Eloïse avait préparé du thé fumant pour réconforter Sunshine ainsi que son fils et ils attendaient tous les trois, anxieux, les retour des hommes qui ramèneraient Sam et Lydie au village. Eloïse avait fait de son mieux pour rassurer la jeune femme mais malgré tout, les larmes coulaient toujours et son cœur battait dans sa poitrine à lui en faire mal aux poumons. Ils attendirent ainsi plusieurs heures et le soleil commençait à disparaitre à l’horizon. Mais juste avant la tombée de la nuit, on put apercevoir la triste délégation d’hommes, tous plus pâles les uns que les autres, marcher devant la charrette tirée par Starlight. A l’arrière, ils avaient disposé les cadavres sous des draps blancs. Tout le monde sur leur passage se figea, se demandant ce qui avait bien pu arriver. Sunshine, Eloïse et Paul, en voyant le cortège arriver, étaient sortis sur le péron de la boulangerie et Tom, passant à leur hauteur, leur lança un regard plein de tristesse. Sunshine remarqua les tâches de sang sur les draps, mais surtout le bras de Sam qui en dépassait. Les larmes se remirent à rouler de plus belle sur les joues de la jeune femme.


Chapitre 3

Quatre jours s’étaient écoulés depuis que Sunshine et Jim avaient découvert les corps de Sam et Lydie et aujourd’hui, on les mettait en terre. Sunshine avait à peine dormi, pas plus de trois ou quatre heures par nuit depuis ce terrible cauchemar. Eloïse avait refusé que Sunshine reste seule après de tels événements et elle lui avait préparé la chambre dans laquelle la jeune femme avait grandi. Un nombre incalculable de souvenirs étaient remontés du plus profond de sa mémoire. Le premier soir où elle se glissait dans le lit qui avait été longtemps le sien. Eloïse avait été bien plus que sa tutrice, elle était sa mère d’adoption et Sunshine l’aimait réellement. Elle avait aussi toujours considéré Paul comme son grand frère même si, depuis quelque temps, elle avait remarqué qu’il ne la regardait plus comme avant. C’était un gentil garçon et elle se surprit à penser qu’il était plutôt séduisant avec ses grands yeux bleus. Ses cheveux châtains clairs pouvaient virés à des teintes blondes selon l’inclinaison du soleil et il avait des lèvres pleines, bien dessinées, qui adoucissaient ses traits.

Sunshine descendit l’escalier de bois et se dirigea vers la cuisine où Eloïse préparait de larges tartines beurrées pour le petit déjeuner. La vieille femme, en la voyant, lui fit signe de s’asseoir et lui tendit un bol remplie de café brûlant, puis elle lui tendit la tranche de pain. Sunshine but une gorgée du liquide qui lui réchauffa aussitôt l’estomac. Puis elle se leva et informa Eloïse qu’elle allait passer chez elle afin de trouver une tenue de circonstance pour la journée. Eloïse acquiesça et la jeune femme sortit de la pièce. Elle enfila son manteau, car il commençait à faire froid en cette fin septembre et quitta la maison.

Elle marcha lentement en regardant le sol. Sunshine n’avait pas envie de croiser le regard des habitants du village. Tous savaient, à présent ce qu’il s’était passé et, à vrai dire, elle ne voulait pas que qui que ce soit lui demande des détails sur cette morbide découverte. Sunshine marcha de la sorte et finit par arriver sur le seuil de sa porte. Elle habitait à dix minutes à pieds de la boulangerie mais cela ne la dérangeait pas. Sunshine sortit sa clef du fond de la poche de son manteau, la mit dans la serrure et effectua deux tours vers la gauche. Elle ouvrit la porte et entra dans la maison. Tout de suite, elle remarqua sa couverture qui était restée dans le fauteuil dans lequel elle avait trouvé un peu de réconfort la nuit où elle fit ce terrible cauchemar. Elle pensa que cela ne faisait que quelques jours et pourtant, ça lui paraissait faire une éternité.

Sunshine alla droit sur la commode, disposée sous la fenêtre de sa chambre à la droite de son lit et en sortit un corsage blanc et une longue jupe noire. Elle se dirigea ensuite vers la penderie qui se trouvait de l’autre côté de la pièce et en décrocha une veste noire. Elle tendit le bras et attrapa un sac de toile où elle plia et rangea les vêtements qu’elle avait négligemment jeté sur son lit et tira sur le cordon de façon à fermer le sac. Elle alla s’asseoir dans le fauteuil après l’avoir recouvert de la couverture, puis ferma les yeux quelques instants. Elle n’avait pas beaucoup dormi ces derniers temps et cela lui faisait le plus grand bien de s’assoupir, seule, chez elle. Pour la première fois depuis longtemps, Sunshine se sentait détendue et elle aurait aimé que cela ne finisse pas.

Elle ne savait combien de temps elle avait ainsi dormi, mais ce fut Paul qui vint la sortir du sommeil. Il était entré après avoir frappé à la porte et ne pas avoir eu de réponse de la jeune femme. Il l’avait regardé dormir quelques instants et avait hésité à la réveiller tant elle avait l’air paisible, mais ils étaient pressés par le temps. Elle se leva et se dirigea vers sa chambre. Elle prit quelques minutes pour se vêtir avec les vêtements qu’elle avait glissé dans son sac. Elle remonta ses cheveux en un élégant chignon et rejoignit Paul qui était resté dans le salon. Puis ils sortirent de la maison et allèrent jusqu’à la boutique pour aller chercher Eloïse. Une fois le trio au complet, ils se mirent en route pour la chapelle où avait lieu l’office pour leurs deux voisins assassinés. L’église était bondée, seul le couple Darwin n’avait pas pris la peine de faire le chemin depuis leur ferme en dehors de Illside Town. Tout le monde savait que les Darwin était en froid avec les Connors, mais selon l’avis de beaucoup, leur absence était un manque de respect et certains soupçonnaient même Allan Darwin d’avoir massacré le couple. Sunshine s’asseya entre Eloïse et Paul et écouta la petite messe que le prêtre avait préparé pour l’occasion. Aux mots du curé décrivant la gentillesse de Lydie et Sam, Sunshine sentit les larmes lui monter aux yeux.

La petite cérémonie avait pris fin au bout d’une bonne heure et les quelques mots qu’avaient prononcé le maire du village avaient été très émouvants. A présent, tous les habitants se trouvaient à l’extérieur de la bâtisse et attendaient le cortège funèbre. La charrette, recouverte de velours noir, fit son apparition au bout de la rue principale et huit des hommes les plus forts, sortis de l’église en portant les deux cercueils, qu’ils déposèrent à l’arrière du véhicule, qui cette fois était tiré par une magnifique jument blanche. Le cheval, suidé par Tom, prit la direction du cimetière qui se trouvait à quelques centaines de mètres à la sortie du village et tous ses habitants suivaient. Les personnes présentes rendaient ainsi hommage au couple Connors. Au bout d’une demie heure de marche, le cheval s’arrêta devant de grandes grilles en fer forgé. Les hommes qui avaient installé les cercueils sur la charrette, se munirent de leur fardo et se dirigèrent vers un emplacement où deux fosses avaient été creusées pour accueillir Sam et Lydie.

Le prêtre se plaça en tête de cercueil, ouvrit sa Bible et commença à lire un psaume qui mit en valeur la vie du couple. Le reste du village s’était attroupé tout autour des fosses où les corps avaient été glissés. Tous s’étaient munis d’une fleur ou d’une poignée de terre qu’ils jetèrent chacun leur tour sur les boîte en acajou sculpté. Puis ce fut au tour de Sunshine, elle lança sa rose sur le cercueil de Lydie, ses yeux étaient embués de larmes qui roulaient sur ses joues. En regardant la fleur s’écraser, son cauchemar et le souvenir des blessures de Sam lui revinrent à l’esprit aussi violemment qu’un coup de poignard en plein cœur.

Elle se posait énormément de questions sur les circonstances de ce rêves et l’état du pauvre homme et la seule réponse qui lui venait à l’esprit, c’est que ça devait être une sorte de prémonition. Mais jamais Sunshine n’avait fait de tels rêves. Pourquoi ça lui arrivait à elle et pourquoi maintenant ? Elle n’avait malheureusement pas de réponses mais elle avait bien l’intention de découvrir la clef du mystère.

Les fossoyeurs commençaient déjà à combler les tombes alors que les personnes étaient tout juste en train de prendre le chemin du retour. Il fallait que tout soit achevé à la nuit tombée. Sunshine s’attarda encore plusieurs minutes et fit ses adieux silencieux au couple. Puis elle rejoignit Paul et Eloïse qui conversaient plus loin avec Tom. Elle attendit un peu à l’écart, le temps pour eux de discuter tranquillement, mais le vieil homme lui fit signe d’approcher. Il lui demanda si elle se remettait bien, sur un ton qu’il avait voulu volontairement doux et posé. Elle répondit par un signe de tête puis ils se dirigèrent vers la sortie à pas lents.

Le soleil était déjà bas sur l’horizon quand Sunshine et ses deux acolytes arrivèrent devant la porte de la boulangerie. La jeune femme monta dans sa chambre aussitôt la porte ouverte et changea de vêtements après s’être passé un peu d’eau fraîche sur le visage et la nuque. Elle enfila ensuite une chemise longue en lin blanc qui lui descendait jusqu’au dessus des genoux. Puis elle descendit le petit escalier pour la seconde fois de la journée. Elle alla rejoindre Eloïse qui s’affairait déjà à la préparation du repas et Sunshine se mit à dresser le couvert. Paul, quant à lui, était allé dans l’arrière cour pour en rapporter quelques bûches afin d’attiser un feu réconfortant. Le souper se passa dans le plus grand silence. Sunshine toucha à peine à son assiette malgré les interventions répétées d’Eloïse pour qu’elle se nourrisse. Mais Sunshine devait bien se l’avouer, elle était épuisée. Ensuite ils allèrent s’installer devant la cheminée. Eloïse avait informé la jeune femme qu’elles feraient la vaisselle que le lendemain car ils avaient tous besoin de repos après cette journée éprouvante.

La vieille femme tricotait tandis que son fils lisait un livre de Jules Verne. Sunshine s’était installée dans le fauteuil, avait disposé son châle sur ses jambes et écoutait le jeune homme en perdant son regard dans les flammes. Puis au bout d’un certain temps, elle se laissa gagner par le sommeil. Eloïse, voyant que Sunshine dormait, demanda à son fils de la porter jusqu’à sa chambre. Le jeune homme s’exécuta et suivit sa mère jusqu’à la petite pièce. Eloïse écarta les couvertures et Paul déposa doucement la jeune femme sur son lit avant de la couvrir et lui déposer un baiser sur le front. Puis mère et fils s’éloignèrent, refermèrent légèrement la porte et laissèrent ainsi Sunshine récupérer de sa journée.


Chapitre 4

Sunshine évoluait dans un monde inconnu. Elle marchait pieds nus dans l’herbe et reconnu quand même le petit ruisseau qui passait près de la maison des Connors. Les oiseaux chantaient dans la forêt proche. Tout cela était si réel, tout au moins c’est la sensation qu’elle avait. Elle se pencha et cueillit une fleur qu’elle porta à son visage afin d’en sentir la fragrance, mais elle fut surprise que celle-ci n’en ai aucune. Puis tout à coup, la fleur se fana à une vitesse fulgurante et bientôt elle ne tenait plus, entre ses doigts, que la tige flétrie. Puis elle regarda le sol où toutes les autres fleurs subirent le même châtiment. Elle scruta l’horizon et s’aperçut qu’elle n’entendait plus le chant des oiseaux. La couleur de la lune avait viré rouge sang. A ce moment là, elle sentit des frissons lui remonter le long de la colonne vertébrale. Puis Sunshine entendit des bruits de pas derrière elle. C’était Sam Connors, avec sa blessure béante à la poitrine et totalement dévisagé qui lui murmura de prendre garde et de surveiller ses arrières. En voyant l’homme, Sunshine n’eut qu’un petit mouvement de recul, puis il repartit aussi vite qu’il était venu et disparut. Cette fois, elle en était sûre, elle était en plein rêve.

Elle marcha dans l’herbe fraîche, la couleur de la lune troublait sa vision. Tout lui semblait déformé comme si elle regardait à travers une feuille de plastique rouge transparente. Sunshine approcha de la maison et elle aperçut une ombre inquiétante qui la fixait. La jeune fille ne ressentait aucune peur à la vue de la chose qui la dévisageait car elle savait, en son for intérieur qu’elle ne lui ferait aucun mal. Elles restèrent là, toutes deux, à se regarder sous toutes les coutures. Sunshine remarqua qu’elles étaient de la même taille. L’ombre prit tout à coup forme humaine et là, la jeune femme sursauta violemment. Elle vit que l’ombre lui ressemblait trait pour traits. Elle avait l’impression de se voir dans un miroir comme s’il s’agissait de sa propre sœur jumelle qu’elle avait en face d’elle. Puis elle l’entendit chuchoter un mot qui semblait venir d’outre-tombe : Snowdark ! Ce mot ne voulait rien dire. Peut être était-ce son prénom ? Elle l’ignorait.

Un épais brouillard envahit tout à coup toute a campagne et Sunshine ne distinguait plus rien autour d’elle. Elle essaya d’appeler mais ce qui la surprit, c’est que sa voix résonnait comme dans une pièce dénuée de meubles, vide. Elle sentit des doigts légers la frôler. La jeune femme eut quelques mouvements de reculs à la suite de ces sensations. Puis le brouillard s’estompa aussi vite qu’il était tombé et, à présent, elle se trouvait à quelques mètres de la ferme d’Allan et Cindy Darwin. Elle jeta un œil à leur fenêtre. Ils étaient en train de souper d’une salade et d pommes de terre accompagnée de gigot d’agneau qui reposait au centre de la table. Allan mangeait avec appétit contrairement à sa femme. Sunshine épiait le moindre de leurs gestes et commençait même à y prendre goût. Mais, malgré ce tableau de famille, quelque chose de malsain rôdait dans l’air mais elle était incapable de l’identifier.

Elle ressentit tout à coup une peur indéfinissable. Sunshine pressentait qu’un danger était imminent. Elle frappa à la fenêtre aussi fort qu’elle pouvait, mais ils n’entendaient rien. Elle redoubla d’efforts afin de les prévenir, mais toujours rien ! Quatre à cinq minutes plus tard, elle cessa de taper contre la vitre. Ses phalanges étaient en sang. Malgré les blessures qu’elle s’était infligée, elle n’en ressentit pas la douleur. Sunshine se mit à hurler leurs prénoms et malgré cela ils n’eurent aucune réaction. Ses cris non plus, ils ne les entendaient pas.

Soudain elle vit son double, redevenu ombre, derrière Cindy. Sunshine, à présent, était terrorisée. Elle ne pouvait rien faire pour leur venir en aide. Elle ne pouvait être que spectatrice, alors elle se contenta de regarder sans bouger, comme paralysée. La main de Snowdark se referma sur la nuque de Cindy qui commença à éprouver un manque d’air conséquent. Allan ne s’aperçut de rien. Il continuait de manger son repas. Puis Snowdark relâcha son étreinte et disparût. Sunshine ne savait quoi penser de ce qu’elle venait de voir. Malgré le fait qu’elle ne pouvait respirer, Cindy se conduisait comme si rien ne s’était produit. Tout ceci lui parut hallucinant. Sunshine ignorait qu’elle évoluait dans un rêve tant tout lui semblait bien réel.

Le couple finissait son repas et Cindy débarrassa la table, tandis qu’Allan alluma sa pipe. Elle se rendit compte alors que les visages avaient changé. Ils paraissaient à présent sous les traits de ses parents qui avaient péri lors d’un terible hiver, morts de froid, coincés dans la montagne alors qu’elle avait été confié aux bons soins d’Eloïse. Ils étaient partis pour une expédition mais ils n’en revinrent jamais. Leurs corps avaient alors été découverts, en parfait état dû au froid à la fonte des neiges à une cinquantaine de kilomètres d’Illside Town. Sunshine regardait ses parents ou, tout au moins, le souvenir qu’elle en avait, faire des gestes qui lui étaient familiers. Les larmes se mirent à rouler sur ses joues et réalisa à quel point ils pouvaient lui manquer.

La chair de leur visage se flétrie tout à coup et se mit à se décomposer en une vitesse fulgurante, pour ne laisser place qu’aux os de leur crâne d’une blancheur immaculée. C’est ensuite la chair de tout leur corps qui suivit le même procédé. Elle vit leur squelette s’écraser au sol en un tas d’os. Sunshine ferma les yeux et quand elle les rouvrit, il n’y avait plus rien, plus d’os sur le sol. Sunshine se retourna sur elle-même et elle aperçut Snowdark juste à peine à cinq centimètres devant elle. L’ombre lui caressa la joue. Sa main était aussi froide que la mort elle-même et, sans crier gare, elle se mit à hurler « Réveille-toi ! »

Sunshine se redressa sur son lit et poussa un cri d’une violence sans pareille. Elle était en sueur et ses yeux étaient inondés de larmes. Paul entra dans la chambre, alerté par le hurlement de la jeune fille et s’assit sur le lit en face d’elle, s’approcha de Sunshine et la serra dans ses bras afin de la consoler. Elle regarda par la fenêtre et, à la vue de la lune, il ne devait être que deux ou trois heures du matin. Paul relâcha son étreinte. Le jeune homme lui prit les mains dans les siennes et Sunshine tressaillit au contact de ses doigts sur ses phalanges. Elle examina ses mains et vit que les articulations de ses doigts étaient en sang. Elle se remémora alors le passage de son rêve où elle frappait sur les carreaux de la fenêtre. Tout ceci était impossible et, pendant un instant, elle crut qu’elle rêvait encore. Paul se leva et alla chercher un morceau de tissu en coton dans un placard dissimulé derrière la porte dans le couloir. Il revint dans la chambre et trempa le tissu dans le récipient de porcelaine rempli d’eau posé sur la table au fond de la chambre. Il l’essora d’une pression des doigts et revint s’asseoir auprès de Sunshine. Il lui prit doucement les mains, en évitant ses plaies et commença à lui passer le chiffon humide afin de nettoyer les traces de sang.

Sunshine regarda le jeune homme s’occuper d’elle et elle pensa que, depuis qu’il était apparu dans la chambre, elle se sentait en sécurité. Ses sentiments envers lui, elle en était consciente, étaient en train de changer. Sunshine aimait passer du temps auprès de lui. Surtout quand ils étaient tous les deux pendant qu’ils effectuaient leurs livraisons. Même si elle appréciait sa compagnie, elle était incapable de décrire leur relation. La considérait-il toujours comme sa petite sœur ? Elle en doutait ou, tout au moins, elle l’espérait. Certes ils avaient grandi ensemble mais malgré cela, et malgré les quelques années qui les séparaient, elle se rendit compte qu’elle avait toujours été amoureuse de lui, et le voyant ainsi, aussi doux avec elle, elle se surprit à espérer qu’il en était de même pour lui. Paul lui sourit et lui demanda si elle n’avait pas trop mal dû au frottement qu’il effectuait sur les blessures. Sunshine répondit à son sourire en secouant lentement la tête. Puis une fois les plaies de la jeune femme nettoyées, il vint s’asseoir côté d’elle. Il l’attira contre sa poitrine où elle appuya sa tête. Il remonta les couvertures sur la jeune fille et restèrent ainsi plusieurs heures.

Ils discutèrent ainsi jusqu’au lever du soleil. Les oiseaux chantaient dans les arbres qui se trouvaient juste derrière la fenêtre de la chambre. Ils se racontèrent des souvenirs communs, ce qui les fit à la fois rire et, à la fois, ressentir de la nostalgie de ces années passées tous les deux. Puis Paul aborda le sujet de ses cauchemars mais là, Sunshine resta muette. Non pas qu’elle n’avait pas confiance en lui, mais elle voulait en savoir un peu plus avant d’en parler à quiconque. Mais elle lui promit de tout lui raconter, dans les moindres détails, dès qu’elle saurait ce qu’il en retournait.


Chapitre 5

Cindy Darwin s’affairait à la cuisine, tandis qu’Allan se détendait, après une journée de travail, dans son fauteuil, avec une bonne pipe et le journal d’Illside Town. On y parlait du magnifique enterrement des Connors et, à la lecture de l’article, Allan secoua la tête. Les deux couples se détestaient cordialement et Allan pensa tout haut qu’ils ne l’avaient pas volé. A cette remarque, Cindy lui fit remarquer que là il allait quand même trop loin mais il fit mine de ne pas l’avoir entendu. Allan continua sa lecture tandis que Cindy épluchait les pommes de terre qui accompagneraient le gigot d’agneau qui mijotait dans la cocotte en fonte. Une fois la tâche accomplie, Cindy alla dresser le couvert puis appela son époux qui commençait à somnoler dans son fauteuil, le journal sur les genoux. Ils passèrent à table et Cindy servit quelques feuilles de salade à Allan. Elle alla ensuite chercher le gigot qu’elle disposa sur un plat décoré de fleurs bleues et le déposa au centre de la table.

Ils dinèrent dans le calme. Allan raconta sa journée à son épouse comme il le faisait toujours depuis qu’ils étaient mariés. Allan était un homme qui venait de fêter ses trente six ans. Il avait un caractère bien trempé, mais c’Est-ce qui avait séduit Cindy. Au moins elle était sûre d’avoir un mari robuste. Il mesurait un mètre quatre vingt dix et avait de larges épaules. Il avait sculpté son corps à force de soulever des sacs de ciment dont il se servait dans son emploi. Il avait un regard de braise intensifié par ses cheveux sombres. Quant à Cindy, blonde aux yeux verts, elle incarnait la douceur et la patience et, avec Allan, il en fallait. La mère d’Allan, qui appréciait énormément la jeune femme, avait dit à son fils de ne pas rater le coche et de l’épouser au plus vite. Ce qu’il fit.

Allan se resservit une troisième tranche de la délicieuse viande et l’accompagna d’une feuille de salade. Il trouvait que le gigot était fondant à souhait alors que la laitue était délicieusement croquante et il adorait l’effet que cela produisait sur son palais. Cindy, quant à elle, n’avait pas faim. Elle regardait son mari se régaler, ce qui la flattait comme cordon bleu. Elle regarda par la fenêtre, la lune brillait de mille éclats. Le ciel était dégagé, il n’y avait même pas l’ombre d’un nuage. Quelque chose remuait dans les buissons qui bordaient les contours de son jardin. Elle se redressa légèrement, afin d’essayer d’apercevoir ce qui faisait bouger le petit arbre, mais elle ne vit rien. Elle tendit le bras afin de toucher celui de son mari qui venait de finir son assiette et lui demanda de regarder avec elle. Les feuilles remuèrent de nouveau et Allan commença à se demander s’il ne s’agissait pas d’un loup ou autre animal qui pourrait prendre pour proie ses poules qui étaient dans un enclos à quelques mètres de là. A la vue des mouvements du buisson, il se précipita vers l’armoire de l’entrée, en ouvrit la porte et attrapa son fusil. Cindy, affolée, lui demanda d’être prudent. Allan sortit de la maison. Il resta à bonne distance du buisson, arma le fusil et cria « qui est là ? » Il entendit comme un grognement s’élever des branches, mais ce n’était pas l’œuvre d’un animal. Il n’aurait pu dire ce que c’était. Allan commença à ressentir une légère panique. Cindy, quant à elle, surveillait les événements depuis la fenêtre. Puis, tout à coup, elle vit une forme bondir sur son époux qui, sous l’effet du choc, tomba en lâchant son arme. Elle ne distinguait pas ce que c’était mais elle avait le pressentiment que ce n’était ni humain ni animal. Elle entendait son mari hurler, mais elle resta là, pétrifiée par la peur. L’ombre fouilla les entrailles de l’homme et en sortit les viscères. Les yeux d’Allan sortirent de leur orbite sous la douleur. Ses cris s’intensifièrent quand son agresseur commença à le griffer au visage et redoublèrent dès qu’elle lui arracha l’oreille droite de ses dents. Il essaya de se débattre mais la forme avait une force hors du commun. Allan commença à convulser et ses poumons se vidèrent de l’air qu’ils avaient emprisonné. Il était mort. Cindy poussa un hurlement qui aurait réveillé un cimetière entier si cela avait été possible. La forme, qui n’était autre que Snowdark, s’acharna encore plusieurs minutes sur le cadavre. Des morceaux de boyaux jonchaient l’herbe qui était devenu rouge de sang. Puis elle se tourna en direction de la fenêtre où Cindy était toujours paralysée de frayeur. Puis, comme prise par l’instinct de survie, la jeune femme alla se cacher dans la maison.

Snowdark se releva d’un bond et ouvrit la porte de l’entrée qu’Allan avait refermé quelques instants plus tôt. Elle se dirigea vers la salle à manger où le repas terminé était encore sur la table. Snowdark examina quelques secondes le reste des victuailles puis renversa la table dans un excès de fureur. Le plat contenant le gigot se brisa en un milliers de fragments minuscules. La salade et les pommes de terre s’écrasèrent sur le sol. Snowdark continua son œuvre de destruction. Elle fit voler les meubles en éclats et Cindy, qui s’était réfugiée dans le placard de sa chambre, sursauta au moindre bruit dans la maison. Elle se surprit à prier en silence pour que Snowdark s’en aille. Mais le monstre était bien décidé à rester et à la trouver, Cindy en était sûre, Snowdark la cherchait. Elle rageait car elle ne trouvait pas la jeune femme. Elle se dirigea vers la cuisine, renversa tout ce qu’elle trouvait sur son passage. Ne trouvant pas Cindy dans la pièce, elle se dirigea vers la seule pièce qu’elle n’avait pas fouillée : la chambre ! Cindy, à l’approche du bourreau de son époux, sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Sa respiration se saccada et elle pressa ses mains sur sa bouche afin de ne laisser s’échapper aucun son.

Cindy essaya de se positionner tout au fond du placard mais, sans le vouloir, elle fit tomber une boîte qui se trouvait sur l’étagère au dessus de sa tête. Sachant qu’elle avait ainsi alerté Snowdark de sa présence, elle se baissa et se positionna de façon à pouvoir bondir hors du placard dès que la porte s’ouvrirait. Snowdark, qui regardait sous le lit, se redressa et se dirigea vers le placard, elle empoigna la porte et l’ouvrit dans un mouvement brusque. Cindy lui passa entre les jambes rapidement. Voyant que la jeune femme s’échappait, Snowdark poussa un cri bestial et se mit à sa poursuite. Cindy sortit de la maison le plus vite possible et courut en direction de la petite forêt qui se trouvait à une cinquantaine de mètres. Dans sa course, elle trébucha. Quand elle se releva, presque aussitôt, elle sentit une douleur lancinante dans la cheville, Cindy s’était fait une entorse dans sa chute et elle pensa que, malgré qu’elle boite, il fallait accélérer le pas. Elle se retourna et aperçut Snowdark qui s’était lancé à ses trousses. Cindy avança bon gré mal gré, avec toute la difficulté que lui infligeait sa cheville blessée. Au bout de quelques minutes, Cindy arriva à l’orée du bois mais Snowdark était déjà à sa hauteur et l’attrapa violemment.


*****

Paul finit par s’endormir sur le lit de Sunshine. Doucement, elle quitta ses bras chaleureux en repoussant lentement sa main qui s’était échouée sur son bras et se leva sans un bruit afin de ne pas le réveiller. Elle le regarda quelques minutes, il avait l’air d’un ange. Elle se munit d’un plaid posé sur la chaise près de son lit et couvrit le corps de Paul. Elle se dirigea ensuite vers la commode et fit glisser le tiroir le plus lentement possible pour éviter de le faire grincer et attrapa une jupe et un corsage. Elle repoussa le tiroir dans les mêmes conditions que pour l’ouvrir. Elle alla ensuite sur la pointe des pieds dans la petite pièce à côté de la chambre qui faisait office de vestibule, mais tout à coup, elle sursauta. Paul s’était réveillé et il se trouvait derrière elle. Il venait de lui faire la peur de sa vie. Il s’en excusa et lui déposa un baiser plein de tendresse sur la joue. Paul lui fit remarquer qu’elle avait un teint resplendissant et que cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu ainsi.

Paul regagna sa chambre tandis que Sunshine s’habilla. Ils se retrouvèrent dans la cuisine pour le petit déjeuner qui les attendait déjà, comme tous les matins. Eloïse leur sourit en leur demandant s’ils avaient passé une bonne nuit. Sunshine regarda Paul en rougissant en répondant qu’elle allait bien à Eloïse. Les deux jeunes gens s’installèrent devant leur bol de café que Sunshine attrapa à deux mains. C’est là que la vieille femme remarqua les blessures de Sunshine. Sur le coup, Eloïse s’affola mais son fils la rassura en lui disant qu’il s’était déjà occupé de la soigner. Ils finirent de prendre leur repas et se préparèrent pour les livraisons de la journée.



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La suite bientôt !!
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MessageSujet: Re: Sunshine et Snowdark   Sunshine et Snowdark I_icon_minitimeVen 11 Juin - 10:18

J'adore **
J'ai vraiment hâte de voir la suite Sourire

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MessageSujet: Re: Sunshine et Snowdark   Sunshine et Snowdark I_icon_minitimeVen 11 Juin - 13:16

merci ma cherie ^^



donc voila le prochain chapitre



Chapitre 6

Paul avait prévu un pique-nique vers midi et demi, et une fois les livraisons terminées. Ils allèrent s'asseoir sous un arbre dans la petite clairière qui se trouvais derrière Illside Town. Le soleil était radieux et, malgré que le temps commençait sérieusement à se rafraîchir, ils n'avaient pas froids. Ils avaient pris des manteaux chauds et ils s'en accomodaient très bien par ce jour ensoleillé. Le jeune homme avait préparé des sandwich avec le poulet restant de leur repas de la veille au soir et avait emporté des douceurs, tels des patisseries, car il savait que Sunshine en raffolait, surtout quand c'était Eloïse qui les confectionnait. Elle dégusta la moindre bouchée de nourriture en écoutant Paul parler de tout et de rien, comme il le faisait souvent. Les deux jeunes gens passèrent ainsi plusieurs heures, ils avaient même fini par s'allonger dans l'herbe à cotempler le ciel sans nuages.

Un chien venait à leur rencontre. Il détenait un drôle d'objet dans la gueule qu'il déposa à côté de Paul, comme un animal bien dressé qui rapporte l'objet que son maître lui a lancé. Paul se redressa et examina le trésor du canidé. Cela était plein de sang et il mis quelques minutes à comprendre qu'il s'agissait le scalpe d'une femme. Sunshine voulu savoir ce que c'était mais Paul lui demanda de ne pas regarder et elle lui obéit docilement. Il enferma le morceau de cuir chevelu dans la serviette de table qu'il s'était servi pour le repas, se releve, tendit la main à la jeune femme pour l'aider à se relever et se dirigèrent vers le bureau de Tom, le shérif du village. Le visage de la jeune femme s'était de nouveau fermé à la suite de cet incident qui venait de surgir. Elle redoutait le pire et pris la décision de parler de ces cauchemars à Paul car elle craignait qu'il ne s'agisse des Darwin. Sur la route qui les menaient jusqu'au vieil homme, Sunshine lui expliqua tout des ces terribles peurs nocturnes et il l'écouta avec la plus grande attention. Tout à coup, à son récit, il s'arrêta net dans sa marche et se retourna vers elle. Paul la regarda longement, elle en ressentit un étrange sentiment qui la mettait mal à l'aise. Elle savait que tout cela pouvait paraître incroyable mais elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il la croyait.

Au bout de quelques minutes, ils reprirent leur route et ils arrivèrent bientôt, en silence, chez Tom Brody. Paul lui remit la serviette en tissu qui contenait le morceau de tête ensanglanté après lui avoir décrit la manière dont il l'avait eu. Le vieil homme n'en crut pas ses yeux. Il se laissa tomber sur sa chaise comme la dernière fois où les deux jeunes gens étaient venus lui annoncer une mauvaise nouvelle. Puis Paul demanda à Sunshine de lui répéter ce qu'elle lui avait dit quelques instants plus mais mais sa réaction, après le récit de la jeune fille, était tout autre. Il la regardait comme si elle avait perdue l'esprit et elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Paul l'attira à lui et enclercla de ses bras, en lui chuchotant que c'était pas important que Tom la croit ou non, car lui avait confiance en elle.

Tom se releva de sa chaise et invita les deux jeunes gens à rentrer chez eux. Il pensait tout simplement que ce morceaux de cuir chevelu ne devait être que la fourrure d'un animal tué par un prédateur et que les derniers événements les avaient peut être secoués plus qu'ils ne l'auraient cru. Ils sortirent donc, laissant Tom a sa sieste et Paul prit le visage de Sunshine dans ses mains et lui dit qu'il allait la protéger de tout ce qui pourrait vouloir lui nuire. Elle sécha ses larmes et acquiesça d'un signe de tête. Il lui prit tendrement la main et l'emmena avec lui chez sa mère, mais Sunshine avait envie de passer chez elle avant.

Il marchèrent tranquillement dans les rues du villages. Les habitants commençaient à rentrer chez eux. Le soleil tombait lentement derrière les montagnes, indiquant l'arrivée proche de la nuit. Ils arrivèrent devant la petite maison et entrèrent mais ils y découvrirent des traces de sang séchées sur le sol. Sunshine se mit à hurler à la vues des empruntes. Paul suivit les traces, elles le menèrent jusqu'à la chambre de Sunshine où il découvrit le cadavre de Cindy Darwin sur le lit, allongée comme la Belle au Bois Dormant. Elle avait le crâne défoncé et des bouts de chairs manquaient. Ses mains et ses bras étaient entaillées de profondes griffures. Ses membres inférieurs étaient inexistants à partir de la taille dont les viscères se découlaient sur les draps laissant leurs empruntes sanglantes dans une marre de sang qui venait de sécher à première vue. Il regarda le corps de la femme dans le moindre de ses détails et il se confirma à lui-même que le scalpe apporté par le chien venait bien de la pauvre dépouille. Sunshine prit la direction de la cuisine et se servit un grand verre d'eau. Elle approcha l'ustensile de ses lèvres mais il lui lâcha des mains tant elle tremblait. Elle n'arrivait pas à contrôler sereinement ses gestes. Puis elle retourna dans l'autre pièce, marchant avec l'allure d'une morte vivante et s'assit dans son fauteuil en attendant que Paul revienne. Elle était blanche comme un linceul. Les larmes ne cessaient de couler mais surtout, elle avait peur. Peur de perdre la tête, elle avait l'impression de vivre un cauchemar éveillée dont elle ne pouvait s'échapper. Puis Paul réapparut dans l'encadrement de la porte et lui dit qu'il fallait retourner voir Tom.

Ils retournèrent donc au bureau voir Tom, mais celui-ci, en les voyant de nouveau pénétrer dans son sanctuaire, commença à ronchonner. Il balbutia un "Quoi encore" sur un ton qui déplut fortement à Paul. Il lui répondit qu'un cadavre gisait chez Sunshine, ce qui redoubla la colère du vieil homme. Il finit par se lever, attraper son couvre-chef et suivre les jeunes gens. Ils firent tout d'abord un détour afin de ramener Sunshine à la boulangerie, car elle ne semblait pas se sentir bien, ce qui était tout à fait compréhensible. Il expliqua à sa mère ce qu'il s'était passé et Eloïse prit la pauvre petite par les épaules et la mena à sa chambre. Elle l'allongea sur son lit où Sunshine ne trouva pas le sommeil.

Les deux hommes ressortirent presque aussitôt et Paul fit part à Tom de sa macabre découverte. Le vieil homme en voyant la dépouille, en retira son chapeau et marmonna un semblant de prière. Il pria Paul d'aller à la rencontre du prêtre de la paroisse et de le faire venir afin de donner les derniers sacrements à ce qu'il restait de feu madame Cindy Darwin.
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